La rue s’adapte aux rêves,
erre parmi les enluminures.
Elle est faite d’absolu
d’asphalte et d’absence.
Est aussi doux ce passage,
entre la nuit puissante
et les coins d’ombre,
travers les affiches délavées
qui volent au milieu
de souffles d’air et d’amour,
sont souvenirs de vies.
Il y a un pont, vieux,
fait de bois et de larmes,
il est là depuis l’oubli.
Le temps qui vole le temps,
bouge la poussière
mais pas les verres vides
ou les peintures, ou les murs,
ça consomme peu à peu.
Le parfum des enchantements
reste, sous la peau,
sous la tempête. Loin.
(il faut aimer sans mesure et danser dans son propre espace)
- Photo de répertoire